Gargantua, Rabelais
Résumé (4e de couverture):
Pantagruel censuré, Rabelais récidive avec Gargantua, ogre démesuré et grand seigneur de Touraine dont les aventures paraissent encore suspectes aux théologiens. Monstre de paresse, abruti de religion pendant son enfance, il échappe au pédantisme des « vieux tousseux » de la Sorbonne, dérobe au passage les cloches de Notre-Dame, se cultive enfin auprès de l'humaniste Ponocratès son maître. Survient la fabuleuse « guerre picrocholine » née d'une querelle entre vignerons et boulangers tourangeaux, où se distingue le merveilleux frère Jean des Entommeures. En récompense, le moine utopiste pourra édifier son abbaye de Thélème où tolérance et liberté feront loi.
D'un mot, Victor Hugo définissait Rabelais : « son éclat de rire est un des gouffres de l'esprit ».
Mon avis
J'ai découvert ce livre (dont j'avais lu des extraits dans les livres de lecture de l'école) grâce au challenge 1000 ans de littérature française de Bookine.
J'ai lu la version classique bilingue conseillée par Bookine, la version en vieux français étant tout simplement impossible à lire pour moi.
Le livre se présente comme une description chronologique qui commence avant la naissance de Gargantua et s'arrête lors de l'attribution des récompenses aux vainqueurs de la guerre Picrocholine.
Concernant la pagination du texte, j'ai regretté que les commentaires et les renvois ne se trouvent que du côté du vieux français.
En revanche j'ai beaucoup apprécié les descriptions truculentes de Rabelais. Je ne résiste pas au plaisir de vous en citer quelques unes:
-
« Julie, fille de l'empereur Octavien, ne s'abandonnait à ses tambourineurs que quand elle se sentait grosse, de même que le bateau ne reçoit son pilote que lorsqu'il a été calfaté et chargé. Et si quelqu'un les blâme de se faire ainsi enfiler par les deux bouts pendant leur grossesse, alors que les bêtes qui sont pleines n'acceptent jamais le mâle en chaleur, elles répondront que ce sont des bêtes, mais qu'elles sont, elles, femmes, qui comprennent bien les beaux et joyeux petits droits de superfétation ».
-
« Après déjeuner, tous allèrent pêle-mêle à la Saulaie et là, sur l'herbe drue, ils dansèrent au son des joyeux flageolets et des douces cornemuses ».
Les extraits que j'avais dû lire à l'école avaient été vraisemblablement très épurés...
J'avoue avoir eu du mal pourtant avec certains chapitres, désignés dans le dossier d'explication de l'oeuvre comme des chapitres « philosophiques ». J'étais extrêmement tentée de sauter des chapitres entiers. Ce sont les chapitres où Rabelais exprime son avis sur l'éducation, les superstitions religieuses...Certains paragraphes sont des accumulations de mots ou d'expressions ce que j'ai trouvé très difficile à lire.
Bilan
Si j'ai beaucoup aimé le début du livre, je me suis franchement ennuyée par la suite. Je pense que cet ennui est dû à ma méconnaissance de l'oeuvre de Rabelais et de son style.
Malgré tout, je suis satisfaite de découvrir des textes et des auteurs que je n'aurais jamais lu sans le challenge organisé par Bookine.
Ce livre a été lu dans le cadre du challenge 1000 ans de littérature français. Vous pouvez découvrir les avis des autres participants quand ils auront été publiés.
Lynnae